Publié dans Editorial

Probes et résolus !

Publié le lundi, 20 mai 2024

La bataille fait rage. A sept jours de la date butoir, la campagne  entre dans sa dernière ligne droite. Campagne ou propagande ! Qu’à cela ne tienne, ce qui importe pour le peuple, même s’il ne s’exprime pas ouvertement, consiste à avoir affaire à un Parlement où siègeront des élus intègres et déterminés.
Il reste une semaine aux états-majors politiques, à tous les candidats, pour convaincre les indécis à se joindre à leur cause. Une semaine pour faire valoir aux électeurs une visibilité du programme du parti ou de l’individu qu’ils entendent défendre durant leur mandat. En réalité, un député n’a pas un programme individuel pour une Circonscription donnée. Il ne peut pas prendre la place d’un maire, d’un chef de District, d’un gouverneur ou du Gouvernement. Il n’est pas là non plus pour contrôler ni superviser les actions d’un maire, d’un représentant du pouvoir central ou d’un gouverneur ou d’un ministre. Un député est celui qui représente le peuple et veille à ses intérêts à l’échelle nationale. Il n’est pas le député d’un District. On l’appelle « Député de Madagasikara ». Ainsi, le député, en sa qualité de membre de l’Assemblée nationale, veille à la bonne marche des affaires nationales par le biais du contrôle des actions du Gouvernement. Il étudie et discute le projet de Loi de finances qui, d’ailleurs, est sa principale attribution. La marge de manœuvre d’un élu parlementaire se limite dans le cadre strict des sessions parlementaires. En dehors des sessions à Tsimbazaza, un député doit rendre constamment compte auprès des électeurs des réunions et décisions au Palais. Le reste n’est que démagogie et engagement volatile.
Il est vrai que le scrutin des législatives est une élection de proximité. Le candidat qui se présente dans une circonscription telle doit être quelqu’un bien connu du milieu et ayant une solide réputation de probité et du sérieux auprès de la population. Un candidat tristement célèbre pour des affaires de corruption et ayant des antécédents de malversation ou de délinquance, ternissant l’image d’un parlementaire, n’est pas digne de la stature d’un député.
Au fait, qu’attend-t-on d’un député ? En première ligne : une valeur morale au-dessus de tout soupçon. Le critère moral et intellectuel vaut, à lui seul, 9/10ème de l’échelle de valeurs. Un député probe et intègre vaut mille fois que tout autre ayant de bonne présentation quelconque. Un curriculum vitae bien fourni et un parcours professionnel bien étoffé doivent être corroborés par la force de l’éthique morale et par la conscience du bien. Il faut se méfier d’un élu beau parleur et de portrait angélique. En effet, un élu parlementaire doit être animé par une conscience permanente pour la lutte contre la corruption et l’impunité. Il usera à bon escient de son statut : l’immunité parlementaire. Qu’il ne se considère donc pas intouchable mais se conduit comme tout autre citoyen au-dessous de la loi. De la même manière que nul n’est censé ignorer la loi, nul n’est au-dessus de la loi.  La loi est faite pour tous.
Ceci étant, le député est soumis moralement aux fondements de la probité, de l’intégrité et de la détermination. Fidélité et sens du devoir s’érigent pour lui en principe d’action irréversible. A bon entendeur, salut !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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